L’ourse qui danse – Simonetta Greggio

Le Musée des Confluences de Lyon est riche d’une immense collection d’objets retraçant l’Histoire de l’Humanité, les Histoires de l’Humanité. Ce musée a proposé à des auteurs de choisir un objet et d’en faire un récit, ou un roman. Partant de la statuette d’un ours dansant de l’artiste Inuit Davie Atchealak, dans l’univers de l’histoire des territoires du grand Nord, Simonetta Greggio nous emmène vivre le monde ancien des Inuits.

À travers un récit presque onirique dit par un Homme, un Inuit, qui décide de revenir dans son monde primitif, avant que son peuple soit morcelé par le Danemark, le Groenland, le Canada. Les croyances, traditions, dialectes, costumes, coutumes étaient les mêmes. Mais dès que L’Homme Blanc est arrivé, il a imposé ses propres croyances, interdit les traditions millénaires, le langage commun à tous les inuits, a morcelé les paysages et les territoires, séparé les familles, et introduit cette notion de profit propre aux grandes puissances modernes. Élevé dans un monde « moderne », en Occident, cet homme revient pour s’imprégner de sa propre culture presque détruite, reconnaître son âme et ses traditions, et explique en un monologue envoûtant ce que c’est que d’être Inuit.
Il retourne vers sa tradition de trappeur, de chasseur, et poursuit l’Ourse Blanche, l’esprit de la chasse intemporelle, animal-totem.

Un court roman initiatique, dans la vague du livre de Bérangère Cournut, « De pierre et d’Os » et aussi du livre de Nastassja Martin « Croire aux Fauves » (ed Verticales), pour qu’on connaisse la terrible lutte des derniers Inuits contre les États rivaux qui exploitent les dernières richesses de ce peuple.

Inoubliable.

L’Ourse qui danse – Simonetta Greggio, editions Cambourakis, collection « Récits d’Objets », 90 pages, Août 2020.

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