Les ombres de Canyon Park – Megan Abbott


1953. Penny Smith débarque à Hollywood, en rêvant de cinéma et de gloire. Elle enchaine quelques petits rôles, puis se retrouve simple maquilleuse dans un studio, plus personne ne lui propose de rôles. Elle n’est plus si jeune, mais Monsieur D., à qui appartient le studio où elle travaille, « l’emploie » de temps en temps sur son canapé de bureau, et lui donne de l’argent, assez pour payer son petit loyer dans un immeuble miteux de la ville. Mais ce jour-là, Monsieur D. l’emmêne boire un verre dans un bar, -le Carnival Tavern, qu’on voit de loin, avec ses guirlandes électriqueset lui annonce sans ambages qu’ils ne doivent plus se voir. Qu’il en a assez. Et il quitte le bar en lui jetant un chèque à la figure.

Penny qui ne va plus pouvoir garder son appartement à cause de ce qui vient d’arriver, est désespérée. Lorsqu’elle descend la route depuis le Carnival Tavern, elle trouve, juste près des lettres H.O.L.L.Y.W.O.O.D. un parc de quelques bungalows autour d’une cour, il y a une caravane vacante, à un prix extrêmement bas. Dans ce bungalow il s’est passé des choses, disent les vieux voisins. Mais Penny s’en moque. Pourtant, la mémoire des lieux refait surface, et Penny découvre que ce logement semble avoir une vie propre..

Entre thriller et fantastique, la vieille industrie cinématographique des années cinquante est un parfum qui enrobe toute l’histoire, et c’est juste comme un drame filmé, un rêve en noir et blanc, un rêve qui finit en cauchemar.

J’aime beaucoup Megan Abbott, auteure de thrillers étranges et poétiques, j’ai été heureuse de trouver cette novella que je ne connaissais pas. Et j’adore toujours autant l’auteure.

Les ombres de Canyon Arms – Megan Abbott, ed Ombres Noires, 2016, 125 pages.

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