Le Choix – Paul J McAuley

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« Ils sont amis depuis toujours, ils ont seize ans ou presque. Damian vit et travaille avec son père, éleveur de crevettes et cogneur d’enfants. Lucas s’occupe de sa mère, ancienne passionaria d’un mouvement écologiste radical clouée au lit par la maladie dans la caravane familiale. Le monde est en proie à un bouleversement écologique majeur — une montée des eaux dramatique et une élévation de la température moyenne considérable. Au cœur du Norfolk noyé sous les flots et écrasé de chaleur, la rumeur se répand : un Dragon est tombé du ciel non loin des côtes. Damian et Lucas, sur leur petit voilier, entreprennent le périlleux voyage en quête du mystérieux artefact extraterrestre, avec en tête un espoir secret : décrocher la clé des étoiles… »

J’ai remarqué que beaucoup d’auteurs de SF »utilisaient » des ados comme héros de leurs livres… j’ai lu pas mal de chroniques récemment, et ça ressort souvent. Moi, ça me pose question. Que je n’ose pas poser à mes collègues blogueurs SF. Ah. À moins que ce ne soit estampillé Jeunes Adultes mais en creux. Les codes ont changé. On ne dit plus ados, on a inventé Jeunes Adultes. 

Ce livre, format poche, fait partie de la collection « Une Heure Lumière » qui est composée de romans courts, moins de 100 pages, (donc pas non plus des nouvelles). Et maintenant, ces romans courts s’appellent novellas. C’est à retenir aussi. Mais moi j’ai eu  une irrépréssible envie de chanter le générique d’une télé-novela bien connue Santa Barbaraaa je ne sais paaas pourquoiiii j’ai le mal de vivreuh..🎶 Mais les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître… bon j’arrête de rire.

Ce bouquin m’a plu. Vraiment. L’auteur étant biologiste spécialisé dans la botanique, on entre dans un décor végétal et aquatique diversifié, mais le climat est assez apocalyptique.  Le réchauffement climatique a noyé beaucoup de terres et Lucas et sa mère Julie, malade , vivent sur une île, montée dans la terre anglaise. Il  travaille quand il le peut à l’usine d’élevage de crevettes toute proche, et pour cela, comme tous les autres, se déplace en barque. Il a même construit un voilier.

Ils vivent au bord du Flot, l’eau qui est montée d’un coup avec la fonte des glaces, et là y prospèrent quantité de végétaux, de hérons, canards, même des lièvres. Élevé en survivant comme les autres enfants, Lucas n’a qu’une arme : une fronde, et des billes de roulement. Il a appris à attraper des proies pour se nourrir, lui et sa mère. Il ne reste pas grand chose..

Les extraterrestres de tous bords ont échangé contre de l’art ou de la faune, ou même la formule secrète du Coca-Cola,  des machines de précision pour lutter contre la pollution dont les gens d’avant sont responsables. Par exemple ces dragons. Qui sont faits pour sillonner les océans et les dépolluer. Justement, un dragon vient de s’échouer, à quelques kilomètres, dans un des bras du Flot….

J’ai beaucoup aimé cette ambiance post-apocalyptique, le décor si bien décrit, et le suspense (je l’ai lu d’un trait). La mère, militante anti-extra-terrestres qui motive via son blog ou ses tribunes sur Internet  les actions et les manifestations, par contre  n’aime pas trop les utopistes qui rejettent toute intervention non terrestre, et veulent rester « bio » elle en a fait le tour, et pense qu’ils se plantent.

Un petit bémol : lorsque le dragon émet son énorme son, sa plainte, l’auteur (ou le traducteur) se plante complêtement en disant que le son était plus ou moins en Si bécarre. Haha. L´oreille absolue, quoi. sauf que non. Ma grand mère l´avait, cette oreille absolue. Et dire que c´est un si bécarre c´est se planter dans les grandes largeurs. En solfège donc il y a la note si, la note si dièse qui augmente le si d´un demi-ton, le Si bémol abaisse le Si d´un demi-ton, et le bécarre qui remet la note Si à son ton véritable lorsqu´elle a été variée avant d´un bémol ou d´un dièse. Un si bécarre tout seul n´existe pas. c´est un Si normal. (je me demande si je suis claire, là..) un peu de solfège ne nuit pas.

Donc, je vais chercher d’autres romans dans cette collection, j´aime bien le format novella.

Le Choix – Paul J  McAuley, Editions Le Belial’  , collection Une heure Lumière, couverture et conception graphique Aurélien Police, 2016, 7,90€

 

 

 

 

11 commentaires

    • Je vais voir si tout me convient.. déjà, j’ai reculé devant deux romans et 1 UHL de Thomas Day, ce qui m’attriste pour lui mais l’univers des Philippines et du japon, de l’Asie, me rebute : je ne m’y sens pas bien, car je n’y ai aucun repère. Mais alors heureusement que j’apprends vite, avec tous vos sigles comme POD, AMI, UHL… et je sens qu’il y en aura d’autres. Tu vois le défi pour moi, je suis carrément hors-zone de confort mais tant que j’y trouves des livres à mon goût..

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